D’après l’ex-ministre socialiste, il s’agit d’une "propagande de guerre par la peur" menée par le président ukrainien, Volodymyr Zelensky. Les propos de Ségolène Royal ont été vivement critiqués par le premier secrétaire du PS, Olivier Faure.
Lancée par Vladimir Poutine en février, l’offensive militaire russe en Ukraine est loin d’être terminée. Plusieurs millions de personnes ont fui leur pays et un grand nombre de civils ont perdu la vie dans ce conflit opposant Kiev et Moscou. L’armée russe est accusée de crimes de guerre, mais Ségolène Royal en a émis des doutes.
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Concernant le bombardement de la maternité dans le sud-est de l’Ukraine en mars, "vous pensez bien que s’il y avait la moindre victime… à l’heure des téléphones portables, on les aurait eues (les images)", interroge S. Royal. Elle a aussi évoqué le massacre de Boutcha et "le récit de viol d’enfant... sous les yeux des parents". L’ex-ministre juge "monstrueux d’aller diffuser des choses comme ça uniquement pour interrompre le processus de paix". Elle estime que Volodymyr Zelensky fait "une propagande de guerre par la peur".
Le premier secrétaire du Parti socialiste a aussitôt réagi aux propos de Mme Royal. Olivier Faure a indiqué sur Twitter que "la paix en Ukraine n’est pas rendue impossible par les victimes de l’invasion, mais par la volonté de conquête de Poutine". Il a, par ailleurs, souligné que "les crimes de guerre sont documentés". Le fait de ne pas les reconnaître est, selon lui, "une insulte aux assassinés, aux violées, aux torturés". Pour M. Faure, "dire le contraire est de la propagande".
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