Alors que les personnes obèses présentent des risques élevés de mourir du coronavirus, le gouvernement britannique a dévoilé lundi un grand plan de lutte contre le surpoids au Royaume-Uni.
Avec près de 46 000 décès liés à la Covid-19, le Royaume-Uni est le pays européen le plus touché par l’épidémie de coronavirus. Selon une étude de l’agence sanitaire britannique publiée ce week-end, les personnes souffrant d’obésité avaient 40 % plus de risques de mourir de la maladie. Pour lutter contre cette pandémie, le Premier ministre britannique, Boris Johnson a alors prescrit une cure d’amaigrissement à ses compatriotes. Dans cette perspective, un vaste plan de lutte contre le surpoids a été lancé ce lundi 27 juillet. "Nous savons que l’obésité accroît le risque de maladies graves et de mourir du coronavirus, c’est donc vital que nous prenions des mesures pour améliorer la santé de notre nation et protéger le NHS (le système de santé publique, NDLR)", a précisé le ministre britannique de la Santé, Matt Hancock repris par le journal Le Figaro.
Dans le cadre de cette campagne intitulée "En meilleure santé", la publicité pour de la malbouffe est interdite à la télévision et en ligne avant 21 heures. Les restaurants et chaînes à emporter de plus de 250 employés doivent obligatoirement publier le nombre de calories dans leurs menus. En outre, les supermarchés doivent arrêter les promotions sur les produits alimentaires de mauvaise qualité. Par ailleurs, les médecins généralistes doivent inciter leurs patients à pratiquer de l’exercice physique. Selon le Guardian, le coût de ce plan est évalué à 10 millions de livres (11 millions d’euros). "Perdre du poids est difficile, mais avec quelques petits changements, nous pouvons tous nous sentir plus minces et en bonne santé", a déclaré Boris Johnson.
Le Royaume-Uni prévoit de réduire de moitié l’obésité infantile d’ici 2030. En l’espace de 30 ans, le taux d’obésité infantile a été multiplié par deux outre-Manche. Près de 30 % des enfants sont en surpoids ou obèses à la sortie de l’école primaire, soit entre 10 et 11 ans. Pour lutter contre ce fléau, la médecin-chef de la Santé publique britannique, Sally Davies, a suggéré l’interdiction de manger dans les transports en commun. Ce qui mettrait fin à la "culture du snack" très répandue dans le pays.
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