Depuis le début des années 50, 8,3 milliards de tonnes de plastiques ont été produites à travers le monde. Les déchets dans les océans pourraient tripler d’ici 2040.
Le Pérou et le Rwanda viennent d’établir un accord international pour lutter contre la pollution due à la production de plastique dans le monde.
Cet accord est soutenu par les 27 membres de l’Union européenne ainsi que 7 autres pays, rapporte le journal 20 Minutes. Il propose la création d’un comité intergouvernemental de négociations avec pour mandat d’établir un accord international juridiquement contraignant et basé sur une "approche exhaustive pour prévenir et réduire le plastique".
Le journal alerte que 8,3 milliards de tonnes de plastiques ont été produites à travers le monde depuis le début des années 50.
Selon les organisateurs de la conférence ministérielle, qui s’est tenue mercredi et jeudi à Genève, le volume de déchets polluant les océans, pourrait tripler d’ici 2040, malgré le progrès en matière de recyclage ou d’interdiction des produits à usage unique.
Les microplastiques, une autre source de pollution, seront également pris en compte dans cet accord. Il ferait la promotion d’une économie circulaire englobant l’ensemble du cycle de ces produits : leur fabrication, la prévention de production de déchets, leur gestion et leur traitement ainsi que leur utilisation. Ce projet de résolution devra être examiné par l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, durant la réunion, prévue du 28 février au 2 mars à Nairobi.
Bérangère Abba, secrétaire d’Etat française auprès de la ministre de la Transition écologique, chargée de la Biodiversité, a alerté sur la pollution marine. "Si nous ne faisons rien, d’ici 2050, il y aura dans les océans plus de plastique que de poissons", a-t-elle prévenu.
Le texte souligne par ailleurs que 80% des plastiques finissant dans la mer viennent de sources terrestres. "Ainsi, il faut prendre en compte tous les milieux où le plastique échoue, et se concentrer aussi bien sur les activités et mesures en amont comme en aval", a-t-il martelé.
Jochen Flasbarth, secrétaire d’Etat allemand au ministère de l’Environnement, a souligné que la déclaration ministérielle a déjà recueilli le soutien ferme de 25 pays et l’engagement de 50 autres qui ont besoin d’une décision formelle avant d’adhérer.
Il s’est réjoui de cette situation lors d’une conférence de presse. A son avis, "25 plus 50 avant même d’avoir commencé, c’est plutôt bien". Concernant la durée des négociations, il a indiqué qu’il est très difficile de prédire combien de temps les négociations vont prendre.
"Je pense que ce sera en un petit nombre d’années pour voir une convention entrer en vigueur", a-t-il renchéri.
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