Afin de stopper la propagation du coronavirus, plusieurs pays ont créé des applications permettant de faire des traçages. L’Allemagne a lancé la sienne mardi 16 juin.
Un recul de la pandémie de coronavirus a été constaté depuis quelques semaines en Europe. Toutefois, la Covid-19 y circule toujours. Pour limiter sa propagation, de nombreux pays ont créé des applications, comme le Stopcovid en France.
Mardi 16 juin, l’Allemagne a lancé à son tour un outil qui a provoqué la controverse comme dans d’autres Etats.
Malgré ce fait, il s’ajoute au dispositif mis en place dans les offices de santé locaux. Selon Euronews, cet outil permet aux étudiants en médecine de contacter dans l’heure les patients testés positifs. Mais aussi de mener un travail d’enquête et retrouver leurs contacts les plus récents.
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Le ministre allemand de la santé, Jens Spahn, a précisé que cette application sera quotidiennement améliorée à partir des retours reçus. "J’en ai déjà eu beaucoup et je suis ravi que ces réactions trouvent un écho très, très fort, l’application va encore s’améliorer au fil des jours, au fil des heures", a-t-il détaillé. Selon lui, cet outil est sécurisé, facile à utiliser, et basé sur le volontariat. "On ne peut pas faire mieux". Après un récent sondage, quatre personnes sur dix se disent prêtes à utiliser l’application en Allemagne.
Cet avis n’est pas partagé par la Norvège qui a décidé de suspendre son application. Ce pays a estimé que le niveau de propagation ne justifiait plus une collecte de données personnelles aussi large. Par ailleurs, Rasha Abdul Rahim, directrice adjointe d’Amnesty Tech, a expliqué leurs inquiétudes du fait que "les gouvernements se précipitent souvent sur les applications les plus invasives de traçage des contacts".
Selon Rasha Abdul Rahim, les dirigeants n’ont pas envisagé d’autres alternatives pouvant constituer un équilibre plus adapté entre le besoin de contenir la progression de l’épidémie et la vie privée. "Ces deux choses ne sont pas fondamentalement incompatibles. Ce que nous demandons aux gouvernements, c’est de s’assurer que les droits humains et la vie privée occupent une place centrale au regard de ces applications de traçage", a-t-elle conclu.
Jusqu’ici, avec près de 190 000 cas de Covid-19 et plus de 8 800 morts dûs à la pandémie.l’Allemagne affiche l’un des bilans les moins lourds d’Europe.
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