Nicolas Messyasz-SIPA
Une ville belge vient d’adopter une mesure inhabituelle : l’interdiction pour les membres du conseil municipal et le personnel de se saluer par un bisou.
Cette décision a été officialisée par le conseil municipal de Louvain en Belgique, elle touche à peu près 1 400 agents. La nouvelle mesure vise à établir des relations professionnelles plus neutres.
Le maire explique que cette interdiction a pour but d’éviter les malentendus et de respecter les préférences individuelles. La fin de la crise sanitaire liée à la Covid-19 a laissé place à des incertitudes sur les gestes de salutation appropriés. De plus, la Belgique traverse actuellement une épidémie de grippe sévère. En effet, la bise étant un geste favorisant la propagation des virus, cette interdiction pourrait être vue comme une mesure de précaution supplémentaire.
Cette règle expose la divergence culturelle entre les régions du pays. En Belgique, les us et coutumes diffèrent entre les régions. Pour la Wallonie, la bise est un geste courant pour témoigner de l’amitié et du respect. En Flandre, où se situe Louvain, cette pratique est beaucoup plus rare. En instaurant cette interdiction, la municipalité veut défendre une approche plus formelle des relations au travail, y compris lors des événements comme les pots de départ ou les réceptions.
Le "Kompas" ne s’arrête pas là. En plus de l’interdiction de la bise, le nouveau règlement encadre strictement l’utilisation des véhicules de service, réservant leur usage aux activités professionnelles. Par ailleurs, les employés sont tenus à une neutralité absolue sur les réseaux sociaux, toute critique à l’encontre de la municipalité étant désormais interdite.
