Si les deux ressortissants britanniques du groupe État islamique (EI) sont extradés vers les États-Unis, Londres ne s’opposera pas à une condamnation à mort.
Le ministre britannique de l’Intérieur, Sajid Javid, a informé par courrier le secrétaire américain à la Justice, Jeff Sessions, que la Grande-Bretagne ne se dresserait pas contre une peine de mort de deux membres britanniques de Daech s’ils sont extradés vers les États-Unis.
"Le Royaume-Uni ne cherchera pas à obtenir le transfert des deux hommes et que des poursuites judiciaires organisées aux États-Unis sont plus souhaitables. Londres n’exigera pas la garantie que les deux hommes ne soient pas condamnés à la peine capitale et exécutés", note le courrier, publié par le Daily Telegraph.
Une décision qui est contre la politique londonienne, selon une porte-parole de la Première ministre Theresa May.
"Nous continuons de dialoguer avec les États-Unis sur cette question et notre priorité est de faire en sorte que ces hommes soient poursuivis. Nous voulons être certains qu’ils soient poursuivis par la juridiction la plus appropriée afin d’augmenter les chances de réussite des poursuites", a-t-elle déclaré.
Alexanda Kotey et El Shafee Elsheikh, surnommés les "Beatles" à cause de leur accent britannique, ont été interpellés par l’armée syrienne au mois de janvier en Syrie. Ils sont soupçonnés d’avoir appartenu à un groupe responsable de l’exécution de plusieurs otages occidentaux.
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(Source : Le Figaro)