La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a demandé à la Hongrie de changer le tir en revenant sur sa loi homophobe qui interdit la "promotion" de l’homosexualité aux mineurs.
Bruxelles durcit le ton. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a demandé à la Hongrie de revenir sur sa loi homophobe interdisant la "promotion" de l’homosexualité aux mineurs. Le texte doit entrer en vigueur jeudi. La responsable européenne qui s’est exprimée devant le Parlement européen à Strasbourg (Bas-Rhin) a demandé à la Hongrie de corriger le tir. Dans le cas contraire, la Commission fera usage des pouvoirs qui lui sont conférés en sa qualité de gardienne de traités, a-t-elle indiqué sur les propos repris par Franceinfo.
Ursula von der Leyen a utilisé un ton ferme. "Soyons clairs, nous faisons usage de ces pouvoirs quel que soit l’Etat membre qui enfreint le droit européen", a-t-elle noté. Elle a rappelé que depuis le début de son mandat, 40 procédures d’infraction liées à la protection de l’Etat de droit ont été engagées. C’est également le cas pour d’autres valeurs européennes consacrées par l’article 2 du traité.
Le texte adopté par la Hongrie le 15 juin a provoqué l’indignation des dirigeants européens. La Commission européenne a donc envoyé fin juin un premier courrier aux autorités hongroises pour exprimer ses "préoccupations juridiques". En cas d’absence de réactions des autorités hongroises, Bruxelles peut ouvrir une procédure d’infraction pour violation du droit européen. L’issue de cette procédure peut aboutir à une saisine de la Cour de justice de l’UE et à des sanctions financières.
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Unsere Diskussion auf dem letzten #EUCO über das neue ungarische Gesetz war sehr persönlich & emotionsgeladen.
Dieses Gesetz ist schändlich. Es widerspricht den Grundwerten der EU.
Und ich werde alle Instrumente der Kommission nutzen, um diese Grundsätze zu verteidigen pic.twitter.com/xMlmTcPepP
— Ursula von der Leyen (@vonderleyen) July 7, 2021