A cause de l’arrivée massive des récoltes venant d’Ukraine, une partie de ses pays voisins ont stoppé les importations de céréales au mois d’avril 2023. Ce dispositif pourrait être élargi jusqu’au 15 septembre a indiqué la Commission européenne.
Vers le milieu du mois d’avril 2023, quelques pays européens ont décidé d’un commun accord de ne plus importer les céréales ukrainiennes pour une durée déterminée. Leur but était d’éviter la surabondance des stocks et la chute des prix nationaux. La Communauté Européenne avait rassuré l’Ukraine en assurant que ce dispositif sera juste temporaire.
Pour rappel, cinq nations ont imposé ces mesures malgré le refus de l’Ukraine et les réticences de certains pays des Vingt-Sept comme la France. Lundi 5 juin, Bruxelles a annoncé une probable prolongation de cet arrêté jusqu’au 15 septembre. La Commission Européenne a avancé des arguments pour justifier l’élargissement de cette période de restrictions : "améliorer les structures logistiques de transport des céréales pour soulager ces pays riverains et permettre à l’Ukraine d’écouler ses récoltes estivales".
Les "mesures de sauvegarde" préconisées par la Roumanie, la Pologne, la Hongrie, la Slovaquie et la Bulgarie, auraient dû prendre fin le 5 juin dernier. Toujours en faveur de la protection de la politique commerciale de l’Union Européenne, l’exécutif européen avait finalisé l’accord à la fin du mois d’avril.
Dans sa note évoquant cette date de prolongation, la Commission avait pointé quelques détails : "Ces mesures restent nécessaires pour une période limitée, compte tenu des circonstances exceptionnelles de graves goulots d’étranglement logistiques et de la capacité limitée de stockage de céréales avant la saison des récoltes dans ces cinq États membres".
Dans son communiqué, il précise et rassure : "Comme convenu, une plateforme conjointe a été mise en place pour coordonner les efforts de la Commission, des cinq Etats, ainsi que de l’Ukraine "afin d’améliorer les flux commerciaux et le transit des produits agricoles".