Une étude rendue publique ce samedi 7 décembre par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) se penche sur la désoxygénation des océans. Ce phénomène mal connu constitue une menace croissante pour la pêche.
Les chercheurs réunis à Madrid dans le cadre du COP25 se penchent sur toutes les solutions possibles pour protéger les océans. Cette étude publiée ce samedi 7 décembre par l’UICN témoigne une nouvelle du danger auquel ils sont confrontés. Déjà menacés par le réchauffement climatique, l’acidification et la surpêche, les océans connaissent également une perte en oxygène. "Au fur et à mesure que les océans perdent leur oxygène, en se réchauffant, l’équilibre délicat de la vie marine se fragilise", a prévenu Grethel Aguilar, directrice générale par intérim de l’UICN sur le récit du journal Le Figaro.
L’étude, réunissant les travaux de 67 experts, est défini comme le plus important réalisé à ce jour sur ce sujet. Il a été révélé que cette perte d’oxygène "constitue une menace croissante pour la pêche et certains groupes d’espèces comme les thons, les marlins et les requins", souligne l’UICN. Cette dernière lance alors un appel aux dirigeants mondiaux. "Pour limiter la perte d’oxygène dans les océans, parallèlement aux autres effets dramatiques des changements climatiques, les dirigeants mondiaux doivent s’engager à réduire immédiatement et de manière substantielle leurs émissions", a-t-elle écrit.
La baisse du taux d’oxygène à l’échelle mondiale est d’environ 2% entre 1960 et 2010, note le rapport. Avec le rythme actuel des émissions, une perte de 3 à 4% des stocks d’oxygène est encore à craindre d’ici à 2100. D’après le rapport, la plus grande partie de cette perte se situe dans les premiers 1 000 mètres de la colonne d’eau contenant la plus grande quantité d’espèces et de richesses marines.
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