En Biélorussie, le pouvoir continue de réprimer les opposants. Lundi, l’opposante biélorusse Svetlana Tsikhanouskaïa a plaidé pour des sanctions européennes à l’encontre du régime.
A Bruxelles, l’opposante biélorusse, Svetlana Tsikhanouskaïa, a demandé aux dirigeants européens de se montrer "plus courageux" et d’approuver les sanctions contre les responsables en Bielorussie. Ces derniers sont impliqués dans la répression à l’encontre de plusieurs opposants protestant contre la réélection du président Alexandre Loukachenko. "Les dirigeants européens ont des raisons qui les poussent à ne pas instaurer les sanctions, mais je leur ai demandé d’être plus courageux", a-t-elle annoncé.
Malgré cet appel, les Etats membres de l’Union européenne ne sont pas parvenus à s’entendre sur la nécessité d’intervenir en urgence, note France 24. Une décision que l’Espagnol Josep Borrell a déplorée, à l’issue d’une réunion avec les ministres des Affaires étrangères des 27. "Il n’a pas été possible de trancher aujourd’hui, car il faut l’unanimité et elle n’a pas été réunie", a-t-il indiqué.
Il a également précisé qu’il revient désormais aux dirigeants européens de trancher la question lors de leur sommet de jeudi et vendredi. Afin de permettre une décision lors de la prochaine réunion des ministres, le 12 octobre, les chefs d’Etat et de gouvernement vont devoir, à son avis, donner des orientations.
Cette crise post-électorale préoccupe plusieurs dirigeants dans le monde. L’Union européenne et les Etats-Unis ont demandé l’organisation de nouvelles élections dans le pays ainsi que le départ d’Alexandre Loukachenko.
Fin août, ce bloc a annoncé qu’il allait geler des actifs et interdire aux membres du gouvernement, à ceux de la commission électorale et aux responsables des services de sécurité de se rendre sur son territoire. L’instauration de ces sanctions requiert, toutefois, un accord unanime des 27 Etats membres.
Pourtant, le gouvernement chypriote souhaite d’abord, que les mesures, préconisées à l’encontre de la Turquie, soient adoptées, après l’envoi d’un navire dans une zone dont la souveraineté est contestée.
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