Jeudi 14 novembre, l’EMA a donné son feu vert à un traitement pouvant ralentir le déclin cognitif des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, après l’avoir rejeté en juillet.
Le traitement Leqembi, élaboré pour ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer, a reçu jeudi l’approbation de l’Agence européenne des médicaments. Ce feu vert ouvre la voie à son déploiement pour des patients souffrant de troubles cognitifs légers ou de démence précoce. Élaboré par le laboratoire pharmaceutique japonais Eisai et le fabricant américain Biogen, ce médicament est déjà autorisé dans plusieurs pays, comme les États-Unis, le Japon ou encore la Chine. Bien que validé au niveau européen, il doit encore recevoir l’approbation de l’Agence nationale de sécurité du médicament pour être accessible en France.
Au départ, l’EMA avait désapprouvé le médicament en raison de risques d’effets secondaires graves, comme des saignements cérébraux. Cependant, après une réévaluation, l’agence a conclu que les bénéfices du traitement l’emportaient pour certains patients. Comme le rapportent nos confrères de TF1, l’accès au traitement est limité aux individus n’ayant pas de risque élevé d’hémorragie cérébrale. Ce sont ceux qui n’ont "qu’une ou aucune copie du gène ApoE4 - un type de gène connu comme un facteur de risque important pour la maladie d’Alzheimer ".
Le Leqembi agit en s’attaquant aux plaques amyloïdes, souvent observées dans les cerveaux atteints d’Alzheimer. Ces dépôts, qui entourent et détruisent les neurones, sont associés à la progression de la maladie. Alors qu’aucune véritable percée n’a été réalisée dans la lutte contre l’Alzheimer depuis des décennies, les chercheurs espèrent que ce traitement pourrait ralentir significativement les symptômes.