Cette pollution a atteint "toutes les parties des océans" et menace dorénavant la biodiversité marine. Ce mardi 8 février, le Fonds mondial pour la nature a donc appelé le monde à s’engager rapidement vers un traité sur les plastiques.
Le sommet "Un océan" s’ouvrira dans le Finistère le mercredi 9 février, pour évoquer plusieurs dossiers internationaux cruciaux autour des mers. Avant cette réunion, le Fonds mondial pour la nature (WWF) a publié un rapport sur les impacts de la pollution plastique sur les océans, la biodiversité et les écosystèmes marins. C’est une synthèse des conclusions de plusieurs études scientifiques.
Des millions de tonnes de plastiques finissent en effet en mer chaque année. Aujourd’hui, la pollution atteint désormais "toutes les parties des océans, de la surface aux grands fonds marins, des pôles aux côtes des îles les plus isolées". D’après le WWF, cette invasion menace la biodiversité marine, "du plus petit plancton à la plus grosse baleine".
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Eirik Lindebjerg, responsable du dossier plastique au WWF, a souligné que "nous atteignons un point de saturation pour les écosystèmes marins qui fait peser une menace non seulement sur des espèces données, mais affecte tout l’écosystème". Par le biais de ce rapport, les scientifiques veulent surtout montrer qu’"il y a une limite à la pollution que peuvent absorber nos écosystèmes".
Les plastiques à usage unique constitueraient 60 % de la pollution marine, pourtant leur production devrait doubler dans le monde d’ici 2040, selon le Fonds mondial pour la nature. Ce dernier alerte sur les répercussions de cette présence de produits aux composants chimiques sur les humains.
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Inquiet, le WWF appelle les dirigeants du monde entier à s’engager rapidement vers un traité sur les plastiques. Les échanges en vue de l’élaboration d’un accord international devraient être lancés lors d’une réunion de l’ONU sur l’environnement, organisée à Nairobi du 28 février au 2 mars 2022.
L’organisation stime que cet accord devrait à minima aboutir à des standards mondiaux de production et de "recyclabilité" réelle. M. Lindebjerg espère qu’il "puisse aussi aboutir à la disparition de certains produits dont nous n’avons pas besoin".
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