Ce projet législatif, au cœur du Pacte vert de l’UE, a été proposé en juin 2022 par la Commission dans le but de minimiser les risques liés aux produits phytosanitaires chimiques.
Le 21 novembre dernier, le Parlement européen a créé la surprise en rejetant un projet législatif proposé en juin 2022 par la Commission européenne. Cette mesure, au cœur du Pacte vert de l’UE, avait pour objectif de réduire de moitié d’ici 2030 les risques associés à l’utilisation de produits phytosanitaires chimiques. Malgré son importance, le groupe politique PPE (droite), influent au Parlement, a introduit des amendements affaiblissant considérablement le texte. Lors du vote final, le projet a été rejeté par 299 voix (207 pour, 121 abstentions). Les députés de gauche, unis aux libéraux de Renew, ont refusé de soutenir un texte qu’ils estimaient trop édulcoré.
L’étude prévoyait une réduction significative de l’utilisation des pesticides, mais les amendements introduits ont suscité des inquiétudes quant à l’efficacité de la législation. Le groupe PPE craignait que des restrictions draconiennes ne compromettent les rendements agricoles, menaçant ainsi la souveraineté alimentaire européenne.
L’eurodéputé allemand Peter Liese s’est félicité du rejet de cette proposition, affirmant que c’était un jour positif pour les agriculteurs et tous ceux qui estiment que l’UE ne devrait pas imposer de nouvelles contraintes. Les organisations agricoles majeures ont également salué cette décision, considérant le projet initial comme idéologique, mal calibré et irréaliste.
Ce vote au Parlement intervient peu de temps après la reconduction de l’autorisation du glyphosate dans l’UE pour une période de dix ans par la Commission européenne, une décision également critiquée par les défenseurs de l’environnement.
Source : Huffingtonpost.fr