Le Parlement européen veut que les géants du numérique comme Google ou Facebook respectent les règles européennes.
Dans la soirée de mardi 20 octobre, les euroéputés se sont prononcés pour une régulation plus sévère des géants du numérique, particulièrement l’application du principe de "ce qui est illégal hors ligne est également illégal en ligne". Les eurodéputés incitent également le pouvoir exécutif de l’Union européenne à la fermeté dans son projet de nouvelle législation attendu en décembre.
"L’Europe a fait plus que tout autre continent pour réguler le monde numérique. Mais même ici c’est encore le far-west. On ne combat pas les activités illégales en ligne avec la même rigueur que dans le monde réel", a dénoncé le député européen Kris Peeters (démocrate-chrétien, PPE).
Une nouvelle législation, "Digital Services Act" et "Digital Market Act", est en cours d’élaboration afin de "juguler les propos haineux ou la désinformation sur internet, imposer des règles de transparence et de responsabilité aux grandes plateformes structurantes et doter l’Europe de nouveaux outils de concurrence pour éviter les abus de position dominante dans l’économie numérique".
Une liste noire de pratiques nuisibles aurait été dressée par Bruxelles. Il s’agit notamment d’interdire la pré-installation contraignante d’applications sur les téléphones mobiles et les ordinateurs, le fait de mettre en avant des produits de son propre groupe dans les résultats de recherche sur internet ou bien les boutiques en ligne imposées d’office comme Apple Store ou Google Play.