Dans un livre d’entretiens publié le mercredi 9 septembre en Italie, le pape François juge que le plaisir culinaire ou sexuel "est simplement divin".
En répondant aux questions de Carlo Petrini, célèbre écrivain et gastronome italien, le pape François affirme, dans des propos relayés par la presse française : "l’Eglise a condamné le plaisir inhumain, brut, vulgaire, mais elle a en revanche toujours accepté le plaisir humain, sobre, moral".
Le souverain pontife argentin explique que le plaisir arrive "directement de Dieu" et qu’il n’est "ni catholique, ni chrétien, ni autre chose, il est simplement divin". Selon le pape François, le plaisir de manger "sert à vous maintenir en bonne santé en mangeant", tout comme "le plaisir sexuel est fait pour rendre plus beau l’amour et garantir la perpétuation de l’espèce".
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Dans l’ouvrage, le pape argentin se montre clairement opposé à "une moralité bigote" refusant la notion de plaisir, ayant existé dans l’histoire de l’Église catholique, constituant "une mauvaise interprétation du message chrétien". Il déplore que cette vision "a fait d’énormes dommages, qui se ressentent encore fortement aujourd’hui dans certains cas" et qu’"au contraire le plaisir de manger comme le plaisir sexuel viennent de Dieu".
Par ailleurs, le pape François a aussi fait part de son admiration pour le film danois ‘Le Festin de Babette’ de Gabriel Axel (1987). Ce film culte se déroule dans une communauté protestante danoise ultra puritaine du XIXe siècle. Une jeune cuisinière française invite alors les membres de cette communauté à un somptueux banquet. "Pour moi c’est un hymne à la charité chrétienne, à l’amour", estime le Pape.
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