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"Je ne vois aucune indication dans les élections groenlandaises que les gens veulent quitter le royaume pour devenir Américains", a déclaré le ministre danois des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen.
Ces dernières semaines, Donald Trump a réitéré son souhait d’annexer le Groenland, territoire autonome sous souveraineté danoise.
Jeudi 13 mars, le président américain a été interrogé sur cette volonté de rattacher cette immense île aux Etats-Unis. Il a répondu : "Cela va arriver" en présence du chef de l’Otan Mark Rutte qui n’a pas réagi.
Le Danemark a immédiatement opposé une fin de non-recevoir à ces nouveaux propos vendredi, rapporte Le Figaro.
Face à la presse, le ministre des Affaires étrangères, Lars Løkke Rasmussen, a rappelé que ce soit au regard du traité de l’Otan, de la charte des Nations unies ou du droit international, "le Groenland n’est pas ouvert à l’annexion". "Je ne vois aucune indication dans les élections groenlandaises que les gens veulent quitter le royaume pour devenir Américains", a-t-il renchéri.
Le Premier ministre intérimaire du Groenland, Mute Egede, a convoqué une réunion des chefs de partis "dès que possible" pour durcir la réponse au chef d’Etat américain. "Cette fois, nous devons durcir notre rejet de Trump. On ne doit pas continuer à nous manquer de respect", a-t-il écrit sur Facebook. Jens-Frederik Nielsen, le vainqueur des législatives sur l’île arctique, a également dénoncé les propos de Donald Trump.
"Les déclarations de Trump depuis les Etats-Unis sont déplacées et montrent encore une fois que nous devons rester unis dans de telles situations", a-t-il réagi sur Facebook.
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