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Les investigations ont été menées par un consortium de médias internationaux, se basant sur une fuite de données remise anonymement au journal allemand Süddeutsche Zeitung.
Le Crédit Suisse, n°2 du secteur bancaire helvétique, aurait hébergé pendant des décennies des dizaines de milliards d’euros de fonds d’origine criminelle ou illicite. Le journal français Le Monde, qui fait partie du consortium ayant mené l’enquête, a fait quelques révélations dans des propos relayés par d’autres médias comme Le Parisien.
"Basée sur une fuite massive d’informations issues de milliers de comptes bancaires administrés par Crédit Suisse, (l’enquête) montre qu’au mépris des règles de vigilance s’imposant aux grandes banques internationales, l’établissement, né à Zurich, a hébergé des fonds liés au crime et à la corruption plusieurs décennies durant", développe le quotidien.
L’OCCRP ou Organized Crime and Corruption Reporting Project, est un consortium regroupant 47 médias parmi lesquels donc Le Monde, mais aussi The Guardian, ou encore le Miami Herald… Ils ont pu arriver à cette conclusion grâce à une fuite de données remise anonymement il y a un peu plus d’un an au Süddeutsche Zeitung.
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Ces informations concernent plus de 18 000 comptes bancaires hébergés au Crédit Suisse entre le début des années 40 et la fin des années 2010, appartenant à 37 000 personnes ou entreprises. En somme, ce sont plus de 100 milliards de francs suisses (plus de 95 milliards €) qui sont concernés par les comptes sur lesquels le consortium se penche.
Les fuites concernent principalement des pays en Afrique, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique du Sud, alors que les clients résidant en Europe occidentale ne représenteraient que 1% du total.
Le Crédit Suisse "rejette fermement" ces accusations… Une affaire sans doute à suivre.
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