Les exercices militaires lancés par la Russie, mardi 21 mai, près de l’Ukraine impliquent des armes nucléaires tactiques.
En réponse aux "menaces" occidentales, la Russie a lancé des exercices militaires impliquant l’utilisation d’armes nucléaires tactiques près de l’Ukraine. Ces manœuvres, ordonnées par le président russe Vladimir Poutine début mai, ont été annoncées par l’armée russe ce mardi. Elles se déroulent dans le district militaire Sud, qui inclut des régions ukrainiennes revendiquées par Moscou. "La première étape des exercices (...) sur la préparation et l’emploi d’armement nucléaire non-stratégique a débuté", a déclaré dans un communiqué le ministère russe de la Défense, propos repris par Europe1.
Dans le détail, les militaires s’entraînent à charger des "munitions spéciales" dans les batteries de missiles Iskander avant de les déplacer de manière dissimulée sur des zones de tir. L’aviation et des missiles hypersoniques Kinjal sont également sollicités. Ces exercices sont présentés comme une réponse aux menaces de certains responsables occidentaux, notamment après que le président français Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d’envoyer des troupes en Ukraine. Le ministère russe de la Défense a souligné que l’objectif est de garantir l’intégrité territoriale et la souveraineté de la Russie face à ces menaces.
En plus des exercices en Russie, des armes nucléaires tactiques ont été déployées en Biélorussie, allié proche de Moscou. La Biélorussie a également annoncé des exercices synchronisés avec Moscou afin de vérifier ses lanceurs d’armes nucléaires tactiques. La doctrine nucléaire russe prévoit un usage strictement défensif de l’arme atomique, uniquement en cas d’attaque avec des armes de destruction massive ou en cas d’agression conventionnelle menaçant l’existence de l’État. Depuis le début du conflit en Ukraine en février 2022, Vladimir Poutine a alterné entre des déclarations apaisantes et menaçantes concernant l’usage potentiel de l’arme nucléaire. La tenue de ces exercices pourrait exacerber les tensions internationales et pose des questions sur la stabilité et la sécurité régionale.
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