Le bilan des victimes de la bactérie Escherichia Coli (E.coli) s’est encore alourdi ce samedi avec 19 décès avérés, dont 18 en Allemagne. Des milliers d’autres seraient infectées sans que les autorités sanitaires aient pu déterminer l’origine de la maladie. Soupçonnés dans un premier temps, les concombres espagnols ont finalement été mis hors de cause. Selon les dernières investigations, il n’est pas certain que la consommation de légumes ou de fruits frais soit à l’origine de l’épidémie.
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la bactérie a provoqué 19 décès et s’est propagé dans 12 pays différents. D’autre part, des milliers d’autres personnes seraient infectées en Europe, et plusieurs morts paraissent suspectes, sans qu’un lien direct n’ait pu être formellement établi avec la bactérie. L’OMS a identifié la souche de la maladie comme une forme rare, mutante de la bactérie E.coli. La contamination entraîne de violentes hémorragies du système digestif et dans les cas les plus graves des troubles rénaux.
Pour l’instant, l’usage des antibiotiques est déconseillé par la laboratoire européen de référence de la bactérie. Aucun traitement administré aux malades ne s’est avéré efficace. A ce jour, la médecine n’a donc pas de moyen d’enrayer le développement de l’épidémie.
Plus inquiétant encore, actuellement, les autorités sanitaires n’ont pu identifier avec certitude le vecteur de contamination. Les soupçons se sont d’abord portés sur les concombres produits en Espagne, mais les recherches ont permis de mettre définitivement hors de cause ces légumes. Le ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire a incité ses partenaires européens à ne pas baisser la garde sur les contrôles de sécurité alimentaire. Une réunion extraordinaire des ministres européens de l’Agriculture se tiendra à Luxembourg après le 17 juin pour évoquer cette bactérie tueuse et toujours mystérieuse.