Le gouvernement russe a décidé, une nouvelle fois, de suspendre les exportations d’essence pour une période de six mois à compter de ce 14 août.
La Russie a mis en place une mesure de restriction sur la vente d’essence à l’international durant un semestre.
Le gouvernement a donné les raisons de cette décision à travers un communiqué. Les autorités russes ont invoqué un moyen de "maintenir une situation stable sur le marché des carburants pendant la période de demande saisonnière persistante et de réparations programmées dans des raffineries de pétrole". Moscou avait déjà mis en place une mesure similaire en début d’année, limitant les commerces d’essence à partir du 1er mars. Cette mesure avait toutefois été suspendue temporairement entre le 20 mai et fin juillet en raison d’une surproduction sur le marché intérieur.
Cette nouvelle interdiction n’affectera pas les livraisons d’essence effectuées dans le cadre d’accords internationaux, notamment avec les pays membres de l’Union économique eurasiatique.
La Russie, confrontée à une conjoncture économique difficile marquée par des sanctions internationales et une inflation élevée, avait déjà expérimenté à l’automne 2023 cette limitation . Cette mesure, visant à préserver le pouvoir d’achat des ménages russes, avait été prise alors que le pays produisait 43,9 millions de tonnes d’essence annuellement. Toutefois, la pression sur les prix à la pompe, alimentée par la faiblesse du rouble et l’augmentation des coûts de production, avait nécessité de nouvelles interventions.
La guerre en Ukraine a mis en évidence la dépendance de la Russie vis-à-vis de ses exportations d’hydrocarbures. Ces dernières constituent une source de financement essentielle pour la guerre. L’armée ukrainienne a mené des opérations visant des infrastructures énergétiques russes, notamment des dépôts pétroliers.