Après les critiques suscitées par les événements tragiques à Groza en Ukraine, la Russie prend le risque de tenter de retrouver un siège au Conseil des droits de l’Homme de l’ONU, ce mardi 10 octobre. Cette démarche permettra d’évaluer son niveau de soutien international.
L’Assemblée générale de l’ONU, qui avait exclu la Russie de cet organe basé à Genève en réaction à son invasion de l’Ukraine, procède ce mardi au choix de 15 nouveaux membres pour la période 2024-2026. En général, les 47 États membres sont répartis par grandes régions, et chaque groupe régional présélectionne habituellement ses candidats, qui sont ensuite généralement approuvés sans difficulté par l’Assemblée générale. Cependant, cette année, deux groupes font face à un surplus de candidats par rapport aux sièges disponibles : l’Amérique latine (Brésil, Cuba, République dominicaine et Pérou, candidats pour 3 sièges) et l’Europe de l’Est (Albanie, Bulgarie et Russie pour 2 sièges), rapportent les médias français comme Le Point.
Même si les défenseurs des droits critiquent également les antécédents d’autres candidats, c’est la Russie qui attire particulièrement l’attention.
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Lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, l’ambassadeur albanais, Ferit Hoxha, a exprimé l’importance du choix à venir pour l’Assemblée générale, soulignant qu’elle ne doit pas confondre les pyromanes avec les pompiers. Il a vivement condamné la Russie pour la récente frappe sur le village ukrainien de Groza, qui a fait plus de 50 morts. Hoxha a martelé que ceux qui agressent leurs voisins, détruisent des infrastructures civiles, déportent des enfants et violent les lois internationales sur les droits de l’homme ne devraient pas avoir leur place au Conseil des droits de l’Homme. Cette déclaration souligne l’importance de l’intégrité des institutions internationales face aux violations flagrantes des droits humains.
"La réélection de la Russie dans cet organe, alors qu’elle continue à commettre des crimes de guerre et d’autres atrocités, serait une horrible tâche qui saperait la crédibilité" des Nations unies, a appuyé de son côté l’ambassadeur américain adjoint Robert Wood.
Par ailleurs, l’ambassadeur russe à l’ONU Vassili Nebenzia s’est défendu : "il n’y a pas de modèle de démocratie ou d’État voyou, comme certains le décrivent parfois". Et "aucun État membre ne peut affirmer être à l’abri de violations des droits humains".
Il faut savoir que pour être élu mardi, un pays devra avoir 97 voix sur les 193 États membres.
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