Altaf Qadri/AP/SIPA
Malgré l’amélioration de la qualité de l’air dans les pays de l’Union européenne, la pollution tue toujours autant de personnes chaque année, selon l’Agence européenne de l’environnement (AEE) dans son rapport annuel dévoilé cette semaine.
L’AEE s’est particulièrement penchée sur la qualité de l’air dans 41 pays d’Europe. Il s’avère, d’après son bilan, que les Européens habitant en zone urbaine sont les plus à risque en raison de la pollution qui se dégage des sols. Les chiffres de 2015 sur lesquels porte l’étude notent une diminution des particules fines (PM2, 5), le dioxyde d’azote (NO2, émis par les moteurs diesel) et d’ozone (O3) dans l’air européen. Cependant, les mesures seraient toujours maintenues à un niveau plus élevé que des normes autorisées par l’UE et celles de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Près de 391 000 décès prématurés ont été relevés en 2015 dans les 28 pays de l’UE, à cause des particules fines, selon les informations de l’Agence européenne de l’environnement. Avec les 41 pays européens examinés minutieusement, le chiffre s’élève à 422 000. Comparé à 1990, le nombre de morts prématurés par an a baissé de un demi-million. Le dioxyde d’azote aurait entraîné 76 000 morts prématurées en 2015 dans l’UE et 79 000 dans les 41 pays européens analysés. Quant au nombre de décès dû à l’ozone, il est estimé à 16 400 pour l’UE et à 17 700 dans les 41 pays étudiés.
Il en ressort ainsi que la pollution atmosphérique serait à l’origine de 500 000 décès chaque année.
L’une des principales causes de pollution atmosphérique en Europe est le transport routier. C’est la raison pour laquelle les populations vivant en villes sont les plus touchées.
D’après l’AEE, si un an plus tôt, 7 % de la population urbaine de l’Union européenne sont exposés à des niveaux de particules PM2,5, elle est aujourd’hui à 6 %. Ce chiffre dépasserait tou de même le seuil autorisé. La proportion grimpe à 74 %, si on se réfère aux recommandations plus strictes de l’OMS (chiffres 2016). Comparée à l’année 2015, passée de 9 % à 7 %, la population urbaine affectée par des concentrations de dioxyde d’azote a quant à elle chuté.
Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l’AEE qualifie la pollution de l’air de "tueur invisible", il faudra déployer plus d’efforts pour lutter contre ce fléau.
(Source : Le Parisien)