La décision a été rendue, lundi 4 janvier, par la juge Vanessa Baraitser à la cour criminelle de l’Old Bailey de Londres. Le refus d’extradition de Julian Assange vers les Etats-Unis est susceptible de recours.
La justice américaine ne pourra pas encore juger Julian Assange pour espionnage après sa publication de centaines de milliers de documents confidentiels. La justice britannique a en effet refusé ce lundi l’extradition du fondateur de WikiLeaks aux Etats-Unis, relate 20 Minutes. La décision a été prononcée par la juge Vanessa Baraitser, à la cour criminelle de l’Old Bailey de Londres. Elle est toutefois susceptible d’appel, mais la bataille judiciaire ne va probablement pas s’arrêter au Royaume-Uni.
Dans un communiqué envoyé pendant le week-end, Kristinn Hrafnsson, rédacteur en chef de WikiLeaks, a déjà anticipé les choses en dénonçant des "biais" dans la procédure. Il a en effet déclaré qu’il était "presque certain" que la cour se prononcera contre Julian Assange. A son avis, le simple fait que cette affaire ait été portée devant les tribunaux, sans compter sa durée, représente une attaque historique à grande échelle contre la liberté d’expression.
L’attitude de l’administration du futur président américain Joe Biden à l’égard de Julian Assange reste encore inconnue. Il y a tout juste 10 ans, le futur locataire de la Maison-Blanche l’avait comparé à un "terroriste high-tech" alors que la justice américaine sous Barack Obama avait renoncé à toute poursuite à l’égard de l’Australien de 49 ans. Sous la présidence de Donald Trump, le fondateur de WikiLeaks a été visé par de nombreuses poursuites.
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