Après huit années de sauvetage, la Grèce sort officiellement de la tutelle imposée par l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), lundi 20 août 2018. Pierre Moscovici se réjouit : "Il faut marquer ce jour d’une pierre blanche".
La [Grèce->https://www.linfo.re/tags/grece] a retrouvé sa liberté lundi après dix ans de crise économique et huit ans de mise sous tutelle. Le commissaire européen aux Affaires économiques et financières, [Pierre Moscovici->https://www.linfo.re/tags/pierre-moscovici] s’est félicité de cette nouvelle, lors d’une interview accordé à Europe soir. Il a indiqué qu’il s’agit d’un jour "historique" pour le pays qui sort de son troisième et dernier plan d’aide financier à hauteur de 86 milliards d’euros.
Longtemps bannie du marché, la Grèce espère dorénavant pouvoir se financer de nouveau. Pierre Moscovici reconnaît qu’il y avait eu des erreurs. Certes, le pays avait souffert, le peuple grec avait fait des sacrifices, mais "il faut marquer ce jour d’une pierre blanche", précise-t-il.
L’ancien ministre de François Hollande confirme qu’"il fallait que ces réformes soient faites", évoquant les sacrifices auxquelles la population a dû se soumettre : salaires réduits de 35%, retraites divisées par deux et surtout les 500.000 jeunes qui ont du partir du territoire. Il estime toutefois que sans l’assistance européenne, la situation aurait pu être pire.
Mais, malgré cette victoire, la Grèce reste sous surveillance renforcée, avec une dette représentant toujours 180% de son PIB. "Le temps de l’austérité est terminé, mais la fin du programme n’est pas le bout du chemin ces réformes", selon le commissaire européen aux Affaires économiques. Le pays aurait encore un long chemin à faire, souligne le gouverneur de la Banque de Grèce Yannis Stournaras dans une interview au quotidien Kathimerini.