Cette proposition de Bruxelles fait suite à la procédure pour déficit excessif ouverte contre France en 2009. Le déficit public de l’Hexagone est resté pendant 3 ans sous la barre des 3% du PIB.
Bruxelles va proposer mercredi 23 mai de sortir la France de la procédure pour déficit excessif. Ce processus ouvert contre elle en 2009 sera remplacé par des performances budgétaires. Avant sa sortie effective en juillet, cette proposition devra d’abord être clairement approuvée par les ministres des Finances de l’Union européenne.
"C’est une bonne nouvelle pour les Français parce que cela veut dire que nous assainissons les comptes publics", a salué début mai le ministre des Finances, propos relayés par France info. Une déclaration publiée avant même que la Commission européenne ne fasse l’annonce formelle. Bruno Le Maire a toutefois mis en garde en appelant à ne pas faire preuve de triomphalisme, mais à poursuivre les efforts.
Dans ses dernières prévisions économiques, la Commission européenne table sur un déficit de 2,3% en 2018, puis 2,8% en 2019 après 2,6% en 2017. Ces trois exercices montrent que la France est restée sous la fameuse "barre des 3,0%" du PIB, après dix ans de dérapage. Un effort qui signifie une durabilité de la correction budgétaire de Paris. Cette annonce représente également une avancée positive pour le chef de l’Etat Emmanuel Macron. Partisan des réformes de l’UE, le président de la République était jusqu’alors décrédibilisé sur la scène européenne par les performances budgétaires de son pays.
Avec l’Espagne, la France forme le dernier duo de la zone euro à être concerné par la procédure pour déficit excessif. Celle-ci peut entraîner des sanctions et des amendes, mais cela ne s’est encore jamais produit.
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