En France, l’Assemblée nationale a voté la loi "sécurité globale" favorisant la mesure controversée sur l’image des forces de l’ordre.
Vendredi 20 novembre, les députés ont voté en première lecture, la loi "sécurité globale" qui favorise une pénalisation en cas de diffusion malveillante d’images des forces de l’ordre. Depuis quelques jours, cette mesure controversée a été très contestée dans la rue et sur les réseaux sociaux, note Le Parisien.
Après ce vote par les élus français, la Commission européenne a rappelé, lundi 23 novembre, que les journalistes devaient pouvoir "faire leur travail librement et en toute sécurité". Au micro de l’Agence France Presse, Christian Wigand, un porte-parole de l’exécutif européen a apporté plus de précision.
"La Commission s’abstient de commenter des projets de loi, mais il va sans dire qu’en période de crise, il est plus important que jamais que les journalistes puissent faire leur travail librement et en toute sécurité", a-t-il annoncé. Il a par la suite ajouté que comme toujours, la Commission se réserve le droit d’examiner la législation finale dans le but de vérifier sa conformité avec le droit de l’Union européenne.
La loi "sécurité globale", notamment son article 24, a suscité l’indignation des syndicats des journalistes et des défenseurs des libertés publiques. Samedi dernier, plusieurs milliers de personnes ont manifesté en France pour la dénoncer.
Le porte-parole a indiqué que la Commission suit la situation de près en tant que gardienne des traités qui veille au respect et à l’application du droit européen. "Garantir la sécurité de tous ceux qui vivent en Europe est une priorité essentielle pour la Commission et nous travaillons main dans la main avec les Etats membres", a-t-il signifié.
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