Un jugement historique a été rendu le 2 décembre. La Belgique a été condamnée pour l’enlèvement et le placement forcé d’enfants métis au Congo durant la période coloniale. L’état doit dédommager les victimes.
La cour d’appel de Bruxelles a rendu une décision historique en condamnant la Belgique pour l’enlèvement et le placement forcé de cinq fillettes métisses au Congo, avant l’indépendance en 1960. Ces actes sont considérés comme "un crime contre l’humanité". C’est la première fois qu’un État est reconnu coupable de tels crimes durant la période coloniale.
Michèle Hirsch, avocate des plaignantes, a exprimé sa satisfaction. "On a gagné, c’est une victoire totale", a-t-elle déclaré, selon les propos rapportés par Franceinfo. Les cinq femmes, aujourd’hui septuagénaires, ont été privées de leur famille et de leur identité. Elles ont dû vivre dans des conditions difficiles, marquées par l’abandon et la stigmatisation.
La Belgique est condamnée à verser 50 000 euros à chaque victime, une compensation pour le préjudice moral subi. Ce procès a permis de mettre en lumière les souffrances endurées par les Métis nés dans les anciennes colonies belges, souvent rejetés par la société. C’est un premier pas vers la réparation de décennies d’injustice.