Le Conseil de l’Europe a exprimé son inquiétude concernant la montée des propos racistes en Italie. Ce phénomène est en partie lié à l’accession de l’extrême droite au pouvoir.
Le Conseil de l’Europe pose une question lourde de sens dans son rapport du 22 octobre : le racisme gagne-t-il du terrain dans tous les milieux de la société italienne ? Ce rapport pointe du doigt les responsables politiques, les accusant de ne pas suffisamment contrer les discours de haine. La Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI), émanation du Conseil de l’Europe, regrette que ces affirmations soient rarement condamnées. L’arrivée de l’extrême droite au pouvoir a permis la libération de propos racistes, comme ceux de Roberto Vannacci, élu de la Ligue, qui s’en est pris à une star du volley féminin d’origine nigériane. Il a jugé que ses "traits somatiques" ne correspondaient pas "à l’italianité".
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Aboubakar Soumahoro, unique député noir au Parlement italien et d’origine ivoirienne, ravi par ce rapport, s’est exprimé sur RTL. "Il y a une libération du discours raciste, pour ne pas dire du discours de la haine" en Italie, a-t-il commencé. "Il y a moins d’une semaine, j’ai été pris pour cible lors d’un débat à l’Hémicycle en présence de la Présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni", a-t-il ensuite fustigé. Par ailleurs, le Conseil de l’Europe a également ciblé la police italienne, l’accusant de pratiquer le profilage racial.
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