La Cour suprême néerlandaise a tranché en faveur de l’Ukraine dans un litige concernant une collection d’objets archéologiques. Il s’agit de l’« or des Scythes », prêté par la Crimée à un musée d’Amsterdam avant l’annexion de la région par la Russie en 2014.
Cette décision, qualifiée de « grande victoire historique » par le ministère de la culture ukrainien, souligne les complexités politiques et culturelles liées au patrimoine historique dans un contexte de conflit territorial.
La récupération de ces 2694 kilogrammes d’objets, datant du deuxième siècle de notre ère jusqu’au haut Moyen-Âge, met fin à près de dix ans de procédures judiciaires. Alors que la Crimée était sous contrôle russe, l’Ukraine et quatre musées de la péninsule occupée avaient tous deux réclamé la restitution de cette collection inestimable. La Cour suprême néerlandaise a finalement décidé de rendre les objets à l’État ukrainien plutôt qu’aux musées de Crimée contrôlés par la Russie.
Les objets, connus sous le nom d’« or des Scythes », seront conservés à Kiev en attendant le retour de la Crimée sous le contrôle de l’Ukraine. Cette restitution prend une signification particulière compte tenu de l’importance culturelle de la Crimée et de son riche héritage scythe. L’Ukraine, qui détient l’une des plus belles collections d’art scythe, considère cette démarche comme un acte crucial de préservation de son patrimoine historique.
Le litige met en lumière les accusations de pillage d’objets d’art par les forces russes en territoire ukrainien. Dans un contexte de tensions politiques, les questions liées au patrimoine historique deviennent des éléments cruciaux du conflit. La restitution de l’« or des Scythes » n’est pas seulement un épilogue juridique, mais aussi un témoignage des complexités et des enjeux culturels dans la région.