Baptisée HERA ("Health Emergency Response Authority"), la nouvelle structure mise en place par l’Union européenne sera dotée de six milliards d’euros. Le projet ne fait pas l’unanimité auprès des eurodéputés dessaisis du dossier.
L’apparition du coronavirus a plongé le monde entier dans une crise sanitaire sans précédent. La structure baptisée HERA ("Health Emergency Response Authority") se chargera de renforcer la capacité de l’Union européenne à prévenir, détecter et contrer rapidement les futures épidémies. L’instance dotée de six milliards d’euros va donc assurer le développement, l’approvisionnement, le stockage et la distribution des traitements médicaux nécessaires si d’autres crises sanitaires vont apparaître. Différente de l’Agence européenne des médicaments (EMA) ou du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), l’HERA sera établie "au sein de la Commission, comme ressource partagée pour les Etats membres et l’UE", souligne 20 Minutes.
HERA sera pilotée par un conseil réunissant des experts de la Commission et des représentants des Etats. Le Parlement européen agira uniquement en tant qu’un observateur. Le texte ne sera pas débattu par les eurodéputés si les Etats donnent leur feu vert pour la mise en place de cette structure. "On se retrouve avec une proposition dénuée de toute ambition législative, le Parlement s’apprêtant à être exclu de la discussion", n’a pas tardé à réagir Véronique Trillet-Lenoir (Renew, libéraux). De son côté, Nathalie Colin-Oesterlé (PPE, droite), rapporteure d’un texte sur les pénuries de médicaments, a souligné que cette autorité ne doit pas être un simple comité de réaction à la main de la Commission et des Etats.
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