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Après plusieurs années de déclin, le monde fait aujourd’hui face à "une recrudescence inquiétante" du choléra. D’après l’Organisation mondiale de la Santé, le changement climatique favorise la réapparition de la maladie.
Le choléra est une infection diarrhéique aiguë due à l’ingestion d’eau ou d’aliments contaminés par la bactérie vibrio cholerae. Cette maladie se développe surtout dans des zones dépourvues de réseaux d’assainissement adaptés ou avec des accès limités à l’eau potable. Elle provoque une déshydratation, qui est parfois mortelle.
Lors d’un point de presse à Genève, l’OMS a mis en garde contre la recrudescence du choléra dans le monde. Au cours des neuf premiers mois de l’année 2022, 26 pays ont fait état d’épidémies, contre moins de 20 par an entre 2017 et 2021. Le chef d’équipe de l’OMS pour le choléra et les maladies diarrhéiques épidémiques, Philippe Barboza, a ajouté que "les épidémies elles-mêmes sont plus importantes et plus meurtrières".
Cette situation serait surtout due au changement climatique. M. Barboza a expliqué que "les événements climatiques extrêmes tels que les inondations, les cyclones et les sécheresses réduisent davantage l’accès à l’eau potable". Cela crée un environnement propice au développement du choléra. La situation s’aggraverait, selon lui, "à mesure que les effets du changement climatique s’intensifient".
La majorité des personnes atteintes du choléra n’ont aucun symptôme ou présentent des symptômes bénins. Il est donc "difficile de les distinguer cliniquement d’autres types de diarrhées aiguës", selon Santé publique France. L’agence sanitaire a précisé que "moins de 20 % des malades développent l’ensemble des symptômes typiques du choléra, avec des symptômes de déshydratation modérée à sévère".