"Ce qui nous intéresse, c’est le commanditaire" de cette attaque à Moscou qui a fait 139 morts et 182 blessés, a déclaré le président russe Vladimir Poutine lundi au cours d’une réunion gouvernementale.
Pour la première fois après l’attentat de Moscou revendiquée par l’Etat islamique, le président russe Vladimir Poutine a affirmé que l’attaque a été commise par des "islamistes radicaux". "Nous savons que (ce) crime a été commis par des islamistes radicaux ayant une idéologie contre laquelle le monde islamique se bat lui-même depuis des siècles", a déclaré le chef du Kremlin lors d’une réunion gouvernementale. "Ce qui nous intéresse, c’est le commanditaire", a-t-il ajouté alors qu’il continue de sous-entendre un lien avec l’Ukraine. De leur côté, Kiev et les Occidentaux ont fermement démenti toute relation entre les autorités ukrainiennes et les auteurs de cette attaque qui a tué au moins 139 personnes et a blessé 182 autres, selon un nouveau bilan sorti lundi soir.
Vladimir Poutine estime que cette atrocité peut être considérée comme un nouvel épisode de la série de tentatives de ceux qui, depuis 2014, combattent notre pays à travers le régime néonazi de Kiev. "Et les nazis, c’est bien connu, n’ont jamais dédaigné utiliser les méthodes les plus sales et les plus inhumaines pour atteindre leurs objectifs", a affirmé le président de la Russie sur les propos repris par Le Figaro. Après cette déclaration du chef du Kremlin, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réagi en traitant de Poutine de "créature malade et cynique » qui « se parle à nouveau à lui-même". Le chef de l’Etat Emmanuel Macron a, quant à lui, affirmé avoir proposé à Moscou "une coopération accrue" sur le sujet. La branche de l’EI "impliquée" dans l’attaque de vendredi avait mené ces derniers mois "plusieurs tentatives" sur le sol français, a-t-il poursuivi.
Trois jours après l’attentat de Moscou, de nombreuses questions restent sans réponses, notamment l’identité et les motivations des quatre principaux suspects. Ces derniers encourent une peine de prison à perpétuité. Au total, les autorités russes affirment avoir arrêté 11 personnes en lien avec cette attaque.