La Russie et la Corée du Nord sont deux pays qui ont des intérêts communs et des défis similaires sur la scène internationale. Face aux pressions des États-Unis et de leurs alliés, ils ont renforcé leur coopération dans les domaines de la politique, l’économique, mais aussi sur le plan militaire et culturel.
Le jour de la Libération, qui commémore la fin de la domination japonaise sur la Corée en 1945, a été l’occasion pour le chef d’État russe Vladimir Poutine et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un de se féliciter mutuellement et de réaffirmer leur coopération.
« Je suis persuadé que nous allons poursuivre le renforcement de la coopération bilatérale dans tous les domaines pour le bénéfice de nos peuples et pour l’amélioration de la stabilité et de la sécurité sur la péninsule coréenne et dans la région de l’Asie du Nord-Est en général », a affirmé M. Poutine, d’après un communiqué du Kremlin.
M. Kim a quant à lui « insisté sur la nécessité de continuer le développement de la coopération stratégique et tactique entre les deux pays dans le domaine de la sécurité et de la défense ». Tel est le message du ministre de la Défense Kang Sun Nam lu aux participants d’un forum sur la sécurité près de Moscou et rapporté par les agences de presse russes.
Depuis le début de son invasion en Ukraine, la Russie a noué des liens plus étroits avec Pyongyang, allié de l’URSS pendant la Guerre froide. Ce rapprochement a été marqué par la visite en Corée du Nord, fin juillet, du ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, qui a désigné ce pays comme un « partenaire important ».
La relation entre Vladimir Poutine et Kim Jong-un se base sur une longue histoire partagée. Le créateur de la RPDC (en 1948), Kim Il-sung, avait séjourné en URSS pendant sa lutte contre les Japonais. Il avait également reçu l’aide de Moscou, qui avait fourni environ 25.000 soldats et du matériel militaire, dont des avions pilotés par des Chinois, pour le soutenir dans son combat contre le Sud.
Ensuite, après le cessez-le-feu de Panmunjeom, signé le 27 juillet 1953, l’URSS avait contribué activement à la reconstruction de Pyongyang, qui garde encore les marques de l’urbanisme soviétique, malgré quelques influences chinoises.