Le Parlement du Kosovo a voté la création d’une armée pour affirmer sa souveraineté. L’Otan dit être contraint de "réexaminer (son) niveau d’engagement" auprès de la Force de sécurité du Kosovo.
L’intégrité et la sécurité du Kosovo sont depuis 1999 assurées par une force internationale menée par l’Otan. Après avoir voté un texte permettant de créer un ministère de la Défense, les députés ont adopté vendredi un autre texte qui donne un mandat militaire aux Forces de sécurité du Kosovo (KSF). Un troisième texte portant sur l’organisation de cette force doit désormais être examiné.
La démarche du Kosovo a été dénoncée par l’Otan. "Je regrette que cette décision ait été prise en dépit des préoccupations exprimées par l’Otan", a déclaré vendredi le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg. "Toutes les parties doivent veiller à ce que la décision prise aujourd’hui n’exacerbe pas davantage les tensions dans la région", a-t-il averti.
Jens Stoltenberg a également averti que le Conseil du Traité de l’Atlantique Nord était désormais "contraint de réexaminer le niveau d’engagement de l’Otan auprès de la Force de sécurité du Kosovo". Il a en outre indiqué que s’il appartenait au Kosovo de décider de la transformation de la KSF, l’Otan avait clairement indiqué que "le moment était mal choisi". Dans la crainte de voir durcir encore plus la tension, Jens Stoltenberg appelle à nouveau Pristina et Belgrade "à garder leur calme et à s’abstenir de toute déclaration ou de toute action susceptible d’entraîner une escalade".