Les combats survenus au cours des 24 dernières heures, opposant séparatistes du Nagorny Karabakh, soutenus par l’Arménie, et l’Azerbaïdjan, laissent craindre une guerre ouverte entre Bakou et Erevan.
Au moins 39 personnes ont perdu la vie ces dernières 24 heures dans les combats opposant séparatistes du Nagorny Karabakh, soutenus par l’Arménie, et l’Azerbaïdjan. Les observateurs craignent une guerre ouverte entre Bakou et Erevan. Le ministère de la Défense du Nagorny Karabakh a fait état de 32 militaires tués depuis dimanche matin et le début des hostilités dans la région séparatiste azerbaïdjanaise, peuplée majoritairement d’Arméniens. De son côté, l’Azerbaïdjan n’a pas dressé le bilan de ses pertes militaires.
D’après 20 Minutes, le bilan des combats pourrait être plus lourd. En effet, les deux camps ont diffusé des images des destructions infligées et affirment avoir infligé des centaines de pertes à l’adversaire. Bakou affirme avoir tué 550 soldats ennemis contre 200 pour Erevan. Les forces armées azerbaïdjanaises "frappent les positions ennemies avec des roquettes, de l’artillerie et l’aviation (…) et ont pris plusieurs positions stratégiques aux abords du village de Talych", a déclaré le ministère de la Défense du pays. Ce dernier a également pointé les forces adverses de bombarder des positions civiles de la localité de Terter en Azerbaïdjan.
De nombreux pays, comme la Russie, les Etats-Unis, la France et l’Iran ont appelé à une cessation immédiate des hostilités. Seule la Turquie alliée de Bakou y était favorable. Ces combats meurtriers remontent en 2016. Moscou, Paris et Washington, les trois médiateurs du conflit au sein du Groupe de Minsk, ont appelé à un cessez-le-feu et à des négociations. Une guerre ouverte entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan pourrait entraîner une déstabilisation grave de la région, notamment dans le cas d’une intervention de la Turquie et la Russie dans le conflit.
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