Deux magistrats britanniques réévalueront la décision antérieure de la Haute Cour de justice de refuser à Julian Assange l’autorisation de faire appel de son extradition aux États-Unis.
Alors que les magistrats britanniques s’apprêtent à revoir la décision de la Haute Cour de justice de Londres concernant cette extradition aux États-Unis, Stella Assange a exprimé ses craintes lors d’une conférence de presse à Londres. Selon sa femme, Julian Assange, âgé de 52 ans, voit sa santé décliner physiquement et mentalement. Sa vie est en danger chaque jour où il reste incarcéré. Elle a averti que son mari pourrait mourir s’il était extradé vers les États-Unis, où il est poursuivi pour une fuite massive de documents par le gouvernement américain.
La décision de la Haute Cour de justice de Londres, prise en juin 2023, de refuser à Julian Assange l’autorisation de faire appel de son extradition aux États-Unis, sera examinée les 20 et 21 février par deux magistrats britanniques. Si cette décision est maintenue, le fondateur de Wikileaks pourrait épuiser toutes les voies de recours au Royaume-Uni. Cependant, ses partisans ont indiqué qu’il saisirait la Cour européenne des droits de l’homme.
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Julian Assange, connu pour avoir publié plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines à partir de 2010, est actuellement détenu à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans l’est de Londres. Sa santé mentale précaire et son risque de suicide ont été évoqués par des experts, qui remettent en question la légalité de son extradition vers les États-Unis.
Malgré les assurances des États-Unis quant aux conditions de détention, les partisans de Julian Assange, y compris le rédacteur en chef de Wikileaks, Kristinn Hrafnsson, restent sceptiques. Ils estiment que ces garanties ne sont pas fiables et craignent que l’engagement des autorités américaines ne soit pas respecté.
Source : Lefigaro.fr