Francesco Fotia/AGF/SIPA
Une boutade coûteuse, une journaliste italienne doit s’acquitter de 5000 euros de dommages et intérêts pour avoir nommé Giorgia Meloni de "petite femme". Elle avait écrit un commentaire moqueur en 2021.
Giulia Cortese, ne pensait pas que cette raillerie aurait pu lui coûter 5000 euros. Cette pigiste italienne a plaisanté sur la taille de la Première ministre en 2021, alors qu’elle était encore une opposante politique. À l’époque, elle avait traité la leader du parti Fratelli d’Italia de "petite femme" sur les réseaux sociaux. Elle est même allée plus loin en déclarant qu’elle ne la craignait pas. "En plus, tu fais 1mètre20" assène-t-elle. D’après le journal italien Il Messaggero, la taille réelle de Giorgia Meloni est de 1,63 mètres.
Selon les propos de la journaliste italienne à l’AFP, elle va devoir verser une amende à hauteur de 5000 euros.
D’autres personnes issues du monde journalistiques ont déjà été attaqués en justice par la cheffe du gouvernement. Cortese avait commenté une publication Facebook de Giorgia Meloni en annonçant qu’elle allait porter plainte contre la journaliste. Une photo montage de la Première ministre à côté d’une image de Benito Mussolini est à l’origine de sa fureur. D’après Giulia Cortese, la femme politique n’a pas eu gain de cause, car la publication de la photo "ne constituait pas un délit".
Selon les précisions de Mme Cortese, le tribunal de Milan l’avait sommée de donner 5000 euros à la plaignante pour diffamation. Cette condamnation n’a pas fait taire la journaliste. Elle a repris un tweet évoquant l’affaire et elle a ajouté un commentaire bien cinglant.
"Le gouvernement italien a un sérieux problème avec la liberté d’expression et la dissidence journalistique". Giulia Cortese a même rajouté que "son pays semble se rapprocher de la Hongrie de Viktor Orban : ce sont des temps difficiles pour les journalistes indépendants et les leaders d’opinion.
Italy’s government has a serious problem with freedom of expression and journalistic dissent. This country seems to get closer to Orbán’s Hungary : these are bad times for independent Journalists and opinion leaders. Let’s hope for better days ahead. We won’t give up !@Reuters https://t.co/sWojOlMJz1
— Giulia Cortese (@GiuliaCortese1) July 18, 2024
