Les parents s’inquiètent vivement de l’avenir de leurs enfants après qu’une usine chimique implanté en Vénétie (Italie) aurait rejeté du PFOA, une substance parmi les "produits chimiques éternels", dans la nature pendant plus d’un demi-siècle.
L’équipe d’"Envoyé spécial" a pu rencontrer ces parents inquiets de la santé de leurs enfants à cause de la forte pollution en Vénétie (Italie). D’après nos confrères de Franceinfo, l’entreprise italienne Miteni, une usine chimique implantée dans le nord-est du pays aurait rejeté du PFOA ou acide perfluorooctanoïque dans la nature. Cette substance fait partie de la famille des perfluorés, surnommés les "produits chimiques éternels", car elle persiste longtemps dans l’environnement. Or cette contamination à grande échelle a débuté il y a plus d’un demi-siècle jusqu’à sa mise en faillite en 2018.
La situation est particulièrement inquiétante dans une "zone rouge" délimitée par les autorités. Dans ce territoire abritant d’une vingtaine de communes, l’eau est polluée au PFOA. La contamination concerne l’une des plus grandes nappes phréatiques d’Europe, mais elle a atteint des proportions démesurées en atteignant les rivières, les fleuves, et le robinet des habitants. Afin de mesurer les dangers de cette contamination, une campagne de prise de sang a été menée chez les enfants de cette zone en 2017.
Les taux de PFOA s’élèvent jusqu’à 40 fois supérieurs à la valeur maximale mesurée ailleurs en Italie. C’est le cas de Stella dont les résultats de l’analyse ont révélé une forte présence de PFOA à raison de27,6 nanogrammes par millilitre. "Il y a des enfants ici, pour qui c’est 30 fois, parfois même 40 fois plus que la valeur maximale", a lâché Laura Facciolo, la mère de la petite. Les conséquences de l’exposition au PFOA sont nombreuses notamment l’apparition de certains cancers des testicules, du rein, et des maladies des intestins ou de la thyroïde.
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