Italie : polémique après la désignation de Jair Bolsonaro comme citoyen d’honneur

Une décision approuvée

Anguillara Veneta, une petite commune de 4 000 habitants en Vénétie (Italie) a désigné le président brésilien, Jair Bolsnoro citoyen d’honneur, lundi 25 octobre. La maire Alessandra Buoso a confirmé que la décision a été "approuvée" par le conseil municipal.
Pourtant, elle ne fait pas l’unanimité et a suscité la polémique, rapporte LCI. Arturo Lorenzoni, porte-parole de l’opposition au Conseil régional de Vénétie a vivement critiqué cette annonce. "Bolsonaro a mené une politique anti-Covid fondée sur le négationnisme et contre le vaccin, qui n’a fait que conduire à des milliers de morts", a-t-il fustigé.

De nombreuses accusations

Une commission d’enquête du Sénat brésilien a récemment accusé le dirigeant brésilien d’avoir "délibérément exposé" ses citoyens à "une contamination de masse" à la Covid-19 par son déni de la gravité de la crise sanitaire. Selon le rapport final des parlementaires, il est le "principal responsable des erreurs du gouvernement" qui a déjà fait plus de 600 000 morts dans le pays. Outre le "crime contre l’humanité", neuf chefs d’accusation sont retenus contre lui, d’après le rapporteur Renan Calheiros. Ils cont du "charlatanisme" à l’"incitation au crime" en passant par les "infractions aux mesures sanitaires" et la "prévarication".

La maire a justifié cette décision

La maire Alessandra Buoso, a essayé de défendre sa décision à la presse française. Selon ses dires, la citoyenneté d’honneur a été décernée au peuple qu’il représente et non à lui en tant que personne. Elle vise à récompenser l’accueil que les migrants en provenance d’Anguillara Veneta ont reçu au Brésil. Selon la chaîne, à la fin du 19e siècle, un millier d’habitants de cette commune, accablés par la pauvreté, ont émigré au Brésil. Parmi eux figuraient les ancêtres de Jair Bolsonaro.

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