L’Italie a adopté une loi interdisant la gestation pour autrui (GPA), même si elle est pratiquée à l’étranger. Soutenue par Giorgia Meloni, cette mesure suscite des critiques et relance les discussions sur les droits des enfants de couples homosexuels.
Mercredi 16 octobre, le Sénat italien a voté pour interdire la gestation pour autrui à l’étranger, permettant des poursuites judiciaires contre les Italiens y ayant recours. Soutenue par le parti Fratelli d’Italia de la Première ministre Giorgia Meloni, cette loi vient renforcer l’interdiction déjà en vigueur en Italie, où la GPA est punie de trois mois à deux ans de prison et d’amendes de 600 000 à un million d’euros. La ministre de la Famille, Eugenia Roccella, a défendu cette mesure en affirmant que les enfants et les corps humains ne sont pas des marchandises. "Les gens ne sont pas des objets, les enfants ne s’achètent pas et on ne peut pas vendre ou louer des parties du corps humain", a-t-elle dit, rapportent les médias français comme 20 Minutes.
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Jusqu’ici, les Italiens pouvaient contourner l’interdiction de la GPA en se rendant dans des pays où elle est autorisée, comme le Canada ou les États-Unis. Cependant, la nouvelle loi vise à stopper cette pratique. Le député de gauche Riccardo Magi a vivement critiqué la mesure, la qualifiant d’inconstitutionnelle. Il a affirmé qu’elle rend la GPA illégale pour les Italiens, même là où elle est régulée et sûre. Évoquant une "journée noire" pour les libertés, il dénonce l’assimilation de la GPA à un "crime universel" et annonce que l’opposition contestera cette loi devant la Cour constitutionnelle.
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