Mattéo Salvini a été très furieux en constatant que des migrants ont été débarqués à Lampedusa dimanche 19 mai.
Dans la journée du dimanche 19 mai, le navire affrété par l’ONG allemande Sea-Watch a été saisi par la police financière italienne sur ordre d’un procureur de Sicile, a rapporté 20 Minutes. Après cette saisie qui s’est déroulée près de l’île de Lampedusa, 47 migrants ont été débarqués et transférés par moto-vedettes vers la terre ferme en fin de soirée.
Et Mattéo Salvini, ministre italien de l’Intérieur, vice-Premier ministre et chef de la Ligue (extrême-droite) s’est mis en colère en découvrant en temps réel "à la télévision" cette situation. Il a ainsi demandé "qui au gouvernement avait pu prendre une telle décision contre son avis formel". Comme réponse, son partenaire gouvernemental du Mouvement 5 étoiles, Luigi Di Maio a annoncé qu’il n’acceptait pas ses insinuations. Il a aussi rappelé à Mattéo Salvini qu’il était obligatoire de faire débarquer les passagers d’un bateau saisi par la justice.
Pour durcir la législation anti-migratoire en Italie, un projet de décret-loi pourrait être soumis lundi 20 mai au Conseil des ministres. Il propose de donner au ministre de l’Intérieur le pouvoir d’interdire les eaux territoriales italiennes à un navire pour des raisons d’ordre public. Ainsi, pour tout navire de secours n’ayant pas respecté les consignes des garde-côtes compétents, chaque migrant devrait payer 3 500 à 5 500 euros.
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Par une lettre envoyée au ministère italien des Affaires étrangères, le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme (HCDH) de l’ONU a demandé à l’Italie de ne pas approuver ce nouveau décret-loi. Sans ambages, Matteo Salvini a estimé dimanche que les critiques du HCDH sont risibles. "L’ONU qui coûte des milliards d’euros aux contribuables et qui vient faire la morale sur les droits de l’Homme à l’Italie ? Cela prête à rire", a-t-il fustigé.
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