D’après les déclarations des experts italiens, des requins ont eu des bébés sans fécondation.
La communauté scientifique a été époustouflée par le phénomène ! Des investigations, postées sur le site Scientific Reports, ont révélé la venue par parthénogenèse de bébé-requin en Italie.
Ils font partie d’une espace menacée, le Mustelus mustelus communément appelé requin-lévrier. Ce sont des chercheurs italiens qui ont relayé cette grande découverte. "Cette étude rapporte le premier cas de parthénogenèse facultative chez ce squale classé par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) comme étant en voie de disparition", informent les scientifiques.
Une équipe composée de biologistes, issus de plusieurs instituts du Piémont, de la Ligurie et du Val d’Aoste, a observé un phénomène de parthénogenèse répété. Deux femelles de requin-lévrier commun (Mustelus mustelus) âgées de 18 ans ont eu des bébés sans avoir eu besoin de mâles. Ces requins, hébergés depuis 2010 dans un grand aquarium en Sardaigne, ont donné naissance à des petits par reproduction asexuée chaque année depuis 2020.
"Il est remarquable que cette découverte révèle que la parthénogenèse peut se produire chaque année chez ces requins, en alternance entre deux femelles, et exclut de manière concluante le stockage à long terme du sperme comme cause", expliquent les chercheurs.
Ce mode de reproduction asexué a permis aux femelles de donner naissance à trois portées en trois ans. Malheureusement, seuls les petits nés en 2021 ont survécu.
La parthénogenèse, mode de reproduction où un œuf se développe en un nouvel individu sans fécondation, est commune chez les invertébrés. En revanche, chez les vertébrés, et plus particulièrement chez les mammifères, ce phénomène n’a jamais été scientifiquement attesté.
"Bien que les mécanismes à l’origine de la parthénogenèse restent flous, il est suggéré que la réduction de la population de mâles pourrait être un facteur déterminant", évoquent le rapport de l’étude.
Les chercheurs ont mis en évidence les difficultés liées à l’étude de la parthénogenèse chez les requins sauvages. Ils plaident en faveur d’une approche basée sur l’observation prolongée de spécimens maintenus en captivité, afin de mieux comprendre les mécanismes sous-jacents à ce phénomène biologique.