Un groupe sur Facebook appelle les Irlandais à boycotter la visite du pontife argentin prévue ce samedi 25 août. Il évoquera de la pédophilie au sein des Églises catholiques.
Cette visite du pape François en Irlande samedi est la première depuis 1979. Lundi dernier, le pontife argentin avait adressé une lettre aux catholiques du monde entier où il avait reconnu ne pas avoir su "protéger les enfants et condamner les agresseurs pédophiles."
Des billets gratuits ont été distribués pour assister à la messe que le pape tiendra au Phoenix Park à Dublin. Certains Irlandais ont quand même décidé de prendre les billets, mais feront exprès de ne pas venir à l’événement.
Un groupe a été créé sur Facebook, baptisé "Say Nope To The Pope" (Dites non au Pape), afin de protester en silence et pacifiquement contre cette prochaine visite du pontife argentin. Vendredi, il comptait 9 000 participants.
"L’idée est de postuler, mais de ne pas d’utiliser les billets pour la messe de dimanche", a indiqué un membre du groupe.
L’un des organisateurs, Michael Stewart, a indiqué que cette forme de protestation est efficace. Il a justifié auprès de The Guardian que les Irlandais ont le droit d’utiliser leur billet de façon délibérée.
"En tant que citoyens irlandais, nous avions tous droit, si nous le souhaitions, à un billet pour la messe [...] Pourquoi les gens ne devraient-ils pas le réclamer et l’utiliser comme ils l’entendent ? ", a-t-il déclaré.
Plusieurs internautes ont critiqué le groupe sur le réseau social en indiquant un principe antidémocratique. Le Premier ministre irlandais, Leo Varadkar, l’a qualifié de "malveillant et mesquin".
De leurs côtés, les partisans de cette protestation s’appuient sur le coût de la visite du pape François, soit une somme entre 10 et 20 millions d’euros à l’État Irlandaise.
"En tant que contribuables, ils ont le droit de disposer de ces places, qu’ils décident d’y aller ou non", ont-ils souligné.
L’archevêque de Dublin a affirmé que 39 ans plus tard, le 266e souverain pontife va découvrir une Irlande très différente, en référence au mariage homosexuel et l’avortement récemment votés dans un référendum.
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(Sources : RFI/LCI)