Le chef du gouvernement irlandais, Micheal Martin, a présenté, mardi 12 janvier, les "excuses" de l’Etat dans cette affaire.
Cette affaire s’inscrit dans une série de scandales qui ont ébranlé l’Église catholique irlandaise ces dernières années. Mardi 12 janvier, une commission d’enquête sur les anciennes maisons pour mères célibataires en Irlande, tenues par des religieuses et l’Etat, a mis en lumière la mortalité d’enfants dans ces établissements.
Entre 1922 et 1998, 57 000 enfants seraient passés par ces institutions et 9 000 y auraient perdu la vie. Cela fait environ 15%. La commission a indiqué dans son rapport qu’avant 1960, ces maisons "mère-enfant" ne "sauvaient pas les vies des enfants ’illégitimes’". Au contraire "ils semblent avoir significativement réduit leurs perspectives de survie", rapporte Nice matin.
Il s’avère que les autorités locales et nationales de l’époque étaient en connaissance de ce taux de mortalité élevé. Ces décès étaient liés à des infections respiratoires et des gastro-entérites. Le ministre irlandais de l’enfance, Roderic O’Gorman, a indiqué qu’il était "difficile de concevoir l’ampleur de la tragédie et le chagrin qui se cache derrière ce chiffre de 9 000 enfants et bébés".
Ces maisons hébergeaient des jeunes filles et jeunes femmes rejetées par leurs familles. Les enfants qui y naissaient étaient considérés comme illégitimes. Souvent, ils étaient alors séparés de leur mère pour être adoptés. Tout lien avec leur famille biologique était donc totalement rompu. La commission était chargée de mettre en évidence le niveau de mortalité des enfants dans ces anciennes institutions entre 1922 et 1998.
Le Premier ministre Micheal Martin a souligné que le rapport de la Commission évoquait un chapitre "sombre et honteux de l’histoire récente de l’Irlande". Il a parlé des "discriminations graves et systématiques contre les femmes, particulièrement celle qui ont accouché hors mariage". Le chef du gouvernement a annoncé qu’il présenterait les "excuses" de l’Etat irlandais dans cette affaire.