Affluent Medical a récemment annoncé le succès de la première implantation chez l’homme de son sphincter artificiel Artus. L’intervention a été réalisée pour le traitement de l’incontinence urinaire d’effort.
Cet accomplissement marque une étape majeure dans le développement du dispositif médical Artus d’Affluent Medical. La medtech vient d’annoncer le succès de la première implantation chez l’homme de son sphincter artificiel. L’intervention chirurgicale, d’une durée de 80 minutes, s’est déroulée sans complication. Le patient, un citoyen tchèque de 68 ans, a pu quitter l’hôpital cinq jours après l’opération. Le Pr Roman Zachoval, MD, PhD, chef du service d’urologie de l’hôpital universitaire Thomayer à Prague, en République Tchèque s’en est chargée.
Cette implantation chez l’homme fait partie de l’étude pilote européenne "Dry", qui vise à évaluer l’efficacité et la sécurité du sphincter urinaire artificiel Artus dans le traitement de l’incontinence urinaire modérée à sévère. "Le patient se porte bien et est sorti cinq jours après l’intervention sans complication", se félicite Affluent Medical dans un communiqué de presse et relayé par Les Echos. En revanche, le dispositif Artus sera activé dans six semaines, après la cicatrisation de la plaie.
L’incontinence urinaire est un problème de santé publique majeur affectant environ 400 millions de personnes dans le monde. Bien que plus fréquente chez les femmes, elle peut également toucher les hommes, en particulier ceux souffrant de cancers de la prostate ou de la vessie. Cette pathologie a un impact significatif sur la vie sociale et la santé mentale des patients, souligne Affluent Medical. La société note que de nombreux patients développent des troubles anxieux et dépressifs en raison du tabou entourant cette condition.
Affluent Medical prévoit de traiter 10 patients supplémentaires en Pologne et en Allemagne d’ici le second semestre, avant de lancer une étude pivot sur 70 patients masculins en 2025, suivie d’essais chez les femmes. Bien que cette annonce soit cliniquement positive, le groupe accuse un retard sur son calendrier commercial initial, mais reste optimiste quant au potentiel de son dispositif dans un marché mondial estimé à 4,3 milliards de dollars d’ici 2027.