La côte grecque est touchée depuis plusieurs jours par de terribles incendies. Le bilan s’est alourdi à 88 morts, dont deux jumelles de 9 ans. Alexis Tsipras a assumé "la responsabilité politique" des ravages causés par l’incendie.
Le bilan des feux qui ont ravagé la côte d’Athènes lundi s’est alourdi samedi à 88 morts, parmi lesquels trois enfants, deux jumelles et un garçon, dont le sort avait ému le pays et qui figurent parmi les premiers identifiés.
Alors que les autopsies ont identifié 86 corps, le ministère de la Santé annonce qu’un homme de 62 ans, hospitalisé en soin intensif, est décédé des suites de ses blessures. Le bilan s’est rapidement alourdi à 88 morts après le décès d’une femme hospitalisée.
Selon les médecins légistes, nombreux enfants figuraient parmi les morts, Mati étant une station prisée de retraités y accueillant leurs petits-enfants pour les vacances scolaires. Le sort des jumelles a particulièrement le monde. Elles ont été retrouvées enlacées avec leurs deux grands-parents. Situé au bord d’une falaise, l’endroit s’est refermé comme un piège sur ces victimes, qui tentaient de gagner la mer, à quelques mètres. Une mère de famille a également perdu son fils de 11 ans, sa fille de 13 ans et son époux de 54 ans.
Sur le terrain, les sauveteurs qui continuent de ratisser les décombres au milieu des pins calcinés n’excluent pas de nouvelles découvertes macabres. "C’est un travail de longue haleine, il faut attendre que les cendres retombent et parfois repasser quatre, cinq fois au même endroit avant de trouver quelque chose", relevait la secouriste Stavroula Stergiadou. L’identification des victimes doit aussi durer encore quelques jours, "75 à 80% des corps étant carbonisés", a indiqué Grigoris Léon, président de la société grecque de médecine légale.
En Grèce, le gouvernement est pris pour cible après les incendies qui ont ravagé le pays. Médias et citoyens dénoncent les nombreux manquements à la sécurité. La piste criminelle se précise pour comprendre comment les feux ont pris en Grèce. "Un élément sérieux nous a conduits à ouvrir une enquête" après l’incendie de Mati, a annoncé lors d’une conférence de presse le ministre adjoint à la Protection du citoyen, Nikos Toskas.
Lors d’un discours devant son conseil de ministres, diffusé en direct par les médias, le Premier ministre grec, Alexis Tsipras a souligné vouloir "rapidement réformer et moderniser" le mécanisme de protection civile, en se concentrant notamment sur les "nouveaux risques et l’expérience européenne". Il a également déclaré assumer "la responsabilité politique de la tragédie".
Scenes on the street in Mati, Greece this morning. A Search & Rescue operation continues as Volunteers try to clear debris in the fear that heavy rain could wash polluting dust and oil into the pristine waters here.#rtenews pic.twitter.com/ob373GTW35
— Micheal Mac Suibhne (@MicMacSuibh) 27 juillet 2018
Very tragic news. The missing twins, Sophia and Vasiliki lost their lives together with their grandfather and grandmother. They were identified today via DNA. May they Rest In Peace and God give strength and courage to their parents and loved ones. Our deepest sympathy 🇬🇷 pic.twitter.com/LWiFDhOPWW
— Harry Theocharous (@TheocharousH) 27 juillet 2018
Greek fires : Residents 'worsened disaster' by illegal building https://t.co/fAstCITTRm
— BBC News (World) (@BBCWorld) 26 juillet 2018