Au cours d’un sommet à Bruxelles, les États membres de l’Union européenne, au nombre de 27, ont donné leur aval à une nouvelle législation sur l’immigration, destinée à faciliter les expulsions des migrants en situation irrégulière. Parallèlement, Emmanuel Macron a souligné certaines limites à ne pas franchir dans ce processus.
Le sommet européen, qui s’est conclu le jeudi 17 octobre à Bruxelles, a placé l’immigration au centre des discussions. Les 27 États membres ont exprimé un besoin urgent de créer un nouveau cadre juridique pour faciliter les expulsions. Ce tournant vers une approche plus stricte reçoit le soutien d’Emmanuel Macron, qui a toutefois établi certaines limites. Il milite pour une mise en œuvre rapide du pacte sur l’asile et la migration, ainsi que pour la révision de la directive connue sous le nom de "retours". En revanche, il refuse toute proposition de transférer des migrants vers des centres d’accueil dans des pays tiers, rapporte Europe 1.
"Avoir des discussions pour rendre plus efficace le retour vers les pays d’origine, je suis très favorable, mais qu’on ait des discussions avec des pays tiers qui accepteraient de garder des gens qu’on ne veut pas accepter, je suis plus sceptique", a-t-il affirmé.
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Emmanuel Macron rejette donc l’idée des ’hubs de retour’ soutenue par l’Italie. Il se distancie également de son ministre de l’Intérieur, qui considère le renvoi vers des pays tiers comme une option. Malgré cela, il ne critique pas Bruno Retailleau. Emmanuel Macron affirme qu’un gouvernement et un ministre qui luttent contre l’immigration clandestine est une bonne chose.
Le président rencontrera le nouveau locataire de la place Beauvau en tête-à-tête lundi. Ce sera leur première discussion directe depuis son arrivée au gouvernement. Cette rencontre permettra d’aborder la question de l’immigration plus en détail.
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