Hydroxychloroquine : rétractation de trois auteurs de l’étude de la revue scientifique The Lancet

LINFO.RE – créé le 5.06.2020 à 08h19 – mis à jour le 5.06.2020 à 10h32 - La rédaction

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Trois auteurs sur quatre de l’étude publiée par la revue scientifique The Lancet concernant l’hydroxychloroquine dans le traitement de la Covid-19 se sont rétractés.

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"Nous ne pouvons plus nous porter garants (…)"

À la suite de nombreuses critiques venant de scientifiques du monde entier, l’étude de la revue The Lancet a vu trois de ses quatre auteurs se rétracter. Cette étude est, en effet, à l’origine d’un changement de politique de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur l’hydroxychloroquine dans le traitement du nouveau coronavirus.
"Nous ne pouvons plus nous porter garants de la véracité des sources des données primaires", ont écrit les trois auteurs.

Ils ont, par ailleurs, mis en cause le refus de la société les ayant collectées de donner accès à la base de données. Cette société est dirigée par le quatrième auteur de l’étude de la revue The Lancet.

Des pluies de critiques

L’étude du Lancet a été publiée le 22 mai dernier. Elle concluait que l’hydroxychloroquine n’était pas bénéfique aux malades du coronavirus, voire néfaste. Cette conclusion a, notamment, poussé l’OMS à suspendre ses essais cliniques.

Des pluies de critiques ont commencé à tomber, surtout venant des défenseurs de ce médicament, comme le chercheur français Didier Raoult et d’autres scientifiques, relate lapresse.ca. Les principales critiques portaient sur la fiabilité des données de l’étude collectées par Surgisphere.

Reprise des essais de l’OMS

Le New England Journal of Medicine (NEJM) avait publié une étude sur le lien entre la mortalité due à la Covid-19 et les maladies cardiaques en se basant sur les données de la société Surgisphere. Dans la soirée de jeudi 4 juin, le NEJM a annoncé la rétractation de ces travaux. Des dizaines de chercheurs avaient pointé du doigt des incohérences et problématiques de l’étude du Lancet.

Par ailleurs, l’OMS a annoncé jeudi la reprise de ses essais cliniques sur l’hydroxychloroquine.

"Les résultats d’essais randomisés sont nécessaires pour tirer des conclusions fiables. Espérons que les résultats seront disponibles bientôt", a commenté Stephen Evans de la London School of Hygiene and Tropical Medicine.