L’origine de l’hépatite infantile reste jusqu’ici inconnue alors que cette maladie continue de progresser rapidement dans le monde. A l’heure actuelle, l’OMS recense 348 cas.
Mardi 10 mai, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé avoir identifié 348 cas probables d’hépatite touchant principalement des enfants. Comme le rapporte Le Figaro, ces cas sont enregistrés dans 20 pays, dont le Royaume-Uni qui a signalé à lui seul 160 malades.
Par ailleurs, 70 autres cas suspects, détectés dans 13 pays, attendent la confirmation après des tests.
L’Europe est touchée principalement par cette hépatite pédiatrique, mais elle se répand rapidement aussi aux Etats-Unis. Les autorités sanitaires américaines ont indiqué qu’elles enquêtaient sur 109 cas similaires, dont 5 mortels. Par ailleurs, trois enfants sont décédés en Indonésie.
Philippa Easterbrook du programme mondial de l’OMS sur l’hépatite s’est exprimée sur ce sujet durant une conférence de presse. Elle a signifié que la Grande-Bretagne a coordonné un ensemble d’études portant sur les gênes des enfants touchés, leur réponse immunitaire, les virus et d’autres études épidémiologiques. "Des progrès importants ont été réalisés en ce qui concerne les investigations complémentaires et l’affinement des hypothèses de travail", a-t-elle noté.
Selon cette responsable, les principales hypothèses restent celles impliquant l’adénovirus, en prenant également en considération de façon importante le rôle de la Covid-19, soit en tant que co-infection, soit en tant qu’infection antérieure.
Les résultats des tests, réalisés la semaine dernière, ont montré que près de 70% des cas étaient positifs à l’adénovirus, le sous-type 41, normalement associé à la gastro-entérite. Ces virus pourraient provoquer des symptômes respiratoires, des conjonctivites ou des troubles digestifs. En général, ils se propagent par contact personnel, par les gouttelettes respiratoires et les surfaces. "La semaine prochaine, nous nous concentrerons sur les tests sérologiques pour les expositions et les infections antérieures à la Covid", a déclaré Philippa Easterbrook.
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