Dans une interview accordée récemment à Libération, l’ancienne ministre Ségolène Royal a reconnu qu’elle s’est trompée après avoir mis en doute certains crimes de guerre en Ukraine.
Ses propos ont provoqué une vague d’indignation. Lors d’un entretien sur BFMTV le 1er septembre dernier, Ségolène Royal a dénoncé "la propagande par la peur" de la part du président ukrainien Volodymyr Zelensky. L’ancienne candidate à la présidentielle avait même mis en doute la réalité de certains crimes de guerre dont celui de la "maternité bombardée" dans le sud-est de l’Ukraine en mars. L’ex-ministre de l’Ecologie s’est aussi montrée sceptique quant à la réalité du massacre de Boutcha. Quelques jours après ses déclarations controversées, la socialiste a fait son mea culpa. "Je me suis trompée", a-t-elle confié dans Libération, reconnaissant une "erreur".
Ségolène Royal a ensuite présenté ses excuses assurant que son unique objectif est "qu’un processus de paix et de médiation s’engage". Deux jours après ses propos, l’ex-ministre a écrit sur son compte Twitter qu’elle n’a "jamais nié les crimes de guerre" tout en "s’excusant volontiers auprès des victimes si elles l’ont pensé". Dans les colonnes de CheckNews, elle a ensuite reconnu avoir prononcé "trois phrases à l’improviste". "Les crimes de guerre sont documentés, le nier est une insulte aux assassinés, aux violées, aux torturés ! Dire le contraire est de la propagande !", avait notamment réagi Olivier Faure, le Premier secrétaire du PS sur Twitter.
De son côté, l’association de soutien au peuple ukrainien, Stand With Ukraine, a pris la décision de porter plainte. Par ailleurs, la principale chaîne de télévision russe a repris la séquence et a transformé les propos de l’ancienne candidate socialiste à la présidentielle.
Voir notre dossier sur la guerre en Ukraine